A l’âge de cinq ans, Marie fit la surprise de sa maman lorsqu’elle refusa qu’elle lui achète une poupée neuve. La poupée Suzon de Marie commençait à perdre ses cheveux, son fard à joues avait pali, mais Marie aimait sa poupée, elle lui avait déjà confié tous ses secrets, et c’est Suzon qui dissipait les cauchemars nocturnes de Marie. Lorsque sa maman un peu surprise lui fit remarquer cela, Marie lui demanda si on ne pouvait pas « réparer » Suzon; d’abord surprise, Isabelle, la maman, comprit vite que sa fille se montrerait têtue sur le sujet, et en y réfléchissant elle trouva cela plutôt adapté. Marie et Isabelle réfléchirent alors à la façon de redonner une deuxième jeunesse à cette poupée si précieuse: un peu de crayon rouge sur les joues et la bouche, un joli peigne dans les cheveux, le tour était joué! 

Cette première expérience fut fondatrice pour Marie et sa maman, et devenue ado, Marie adorait customiser ses vieux vêtements avec des pièces de couleur, pour cacher les trous et les tâches. Isabelle qui avait sous les yeux la construction d’une identité s’en inspirait pour elle même . Mère et fille étaient complices et lorsque Marie dit à Isabelle qu’elle s’ennuyait à l’école et qu’elle voulait travailler pour  » trouve sa voie », il n’y eut pas d’opposition.

La jeune femme travailla, voyagea, apprit à coudre, mais aussi à différencier les tissus, leurs qualités, leurs spécificités, leurs usages, elle apprit à en aimer certains. Mais lorsque des amis lui demandèrent si elle n’avait pas une idée pour offrir une meilleure figure à leur sofa, qu’ils n’avaient pas les moyens de changer, que Marie fouilla dans les nombreux textiles qu’elle avait accumulé, sélectionna le plus élastique, et le plus souple, et imagina d’en faire une housse. C’est ainsi que Marie venait de sauver son premier canapé.

Et elle n’allait pas s’arrêter là!

Sam 

Directeur Marketing

Pierre

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Marie

 

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